Communiqué


7 Juin 2006

Otages de Jolo : Reconnaissance de la responsabilité du voyagiste

En avril 2000 trois touristes français, Marie Moarbès, Monique Wendling, et Stéphane Loisy étaient enlevés. Ils ont été détenus entre 4 et 5 mois par le groupe Abou Sayyaf. Leur voyage avait été organisé par le tour operator Ultramania.
Estimant que ce voyagiste avait manqué à son devoir en ne les informant pas de la dangerosité de leur séjour, ces trois ex-otages ont demandé réparation devant le Tribunal de Grande Instance de Paris qui vient de rendre sa décision.

Par jugement du 7 juin 2006, le TGI a décidé que Ultramania "n'a pris aucune mesure pour éviter d'exposer les demandeurs à ce risque réel (enlèvement), essentiellement en négligeant de leur fournir préalablement à l'acquisition de leur séjour une information complète et loyale sur la situation et en omettant de les mettre en garde contre les graves dangers auxquels ils risquaient d'être confrontés", ajoutant qu'en sa qualité de "spécialiste de l'organisation de séjours de plongée dans cette partie du monde, (le tour operator) se devait de connaître et d'évaluer exactement la dangerosité de la situation qui y régnait".

En conséquence, le TGI de Paris a condamné Ultramania ainsi que son assureur, la compagnie Axa, à verser 350.000 euros à M. Loisy, 300.000 euros à Mlle Wendling et 350.000 à Mlle Moarbes en réparation du préjudice moral subi.

Le TGI a également condamné les défendeurs à verser une somme de 128.137,29 euros au Fonds de garantie des victimes de terrorisme qui avait versé cette somme à titre de provision aux trois touristes.

A ce jour, le voyagiste n'a pas encore décidé de faire appel de cette décision sur laquelle nous reviendrons.


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